La balance comptable est un document prenant la forme d’un tableau, et regroupant l’ensemble des comptes d’une entreprise (ceux du bilan comme le capital social ou ceux du compte de résultat comme les charges et produits) sur une période donnée. Si elle n’est pas obligatoire, elle peut s’avérer essentielle à la comptabilité de l’entreprise. Explications !
Balance comptable : de quoi s’agit-il ?
La balance comptable liste les différents soldes créditeurs et débiteurs d’une entreprise sur une période donnée. Ce document suit l’ordre du plan comptable général et regroupe tous les totaux. À noter qu’il existe trois types de balance comptable :
- Générale, qui regroupe la totalité des comptes d’une entreprise.
- Auxiliaire, qui ne recense que les comptes fournisseurs et comptes clients.
- Âgée, qui s’appuie sur les données de la balance auxiliaire mais apporte des précisions supplémentaires en opérant une distinction au sein de la comptabilité de l’entreprise en fonction de l’échéance des règlements.
Si les logiciels de comptabilité (comme Quickbooks, EBP Compta ou Ciel) proposent d’éditer directement la balance comptable, vous pouvez également le faire vous-même. Pour cela, il est essentiel d’avoir terminé au préalable votre saisie comptable.
À quoi sert une balance comptable ?
Si elle n’est pas obligatoire, la balance comptable permet d’assurer la bonne tenue de l’entreprise et peut notamment servir lors d’un éventuel contrôle du Commissaire aux Comptes (CAC). En effet, elle permet de procéder aux contrôles des comptes de manière simple et rapide : il suffit uniquement de comparer et d’analyser les variations d’une année sur l’autre.
La balance comptable sert également à mettre en relation le résultat de l’exercice avec le bilan comptable. La variation des capitaux propres du bilan est ainsi égale à la différence entre les produits et les charges du compte de résultat. Une donnée particulièrement utile lors des déclarations de TVA.
À savoir
Avec une balance comptable auxiliaire ou âgée, vous pouvez suivre efficacement l’encaissement des créances des clients. Elles permettent également d’anticiper les retards de paiements, de faire des relances et d’être à jour dans le paiement des dettes fournisseurs.
Vous avez besoin de prévisions financières ? Ce type de balance est idéal pour alimenter votre plan de trésorerie.
Comment faire une balance comptable générale ?
La balance générale prend la forme d’un tableau à 5 colonnes et liste les divers comptes de l’entreprise, dans l’ordre fournie par le plan comptable général. Pour chacun de ces comptes, il convient d’inscrire son solde (qu’il soit débiteur ou créditeur). Ensuite, certains éléments doivent être précisés :
- numéro de compte ;
- libellé du compte ;
- montant des débits ;
- montant des crédits ;
- solde du compte.
Vous pouvez également y ajouter le solde du compte au moment de l’ouverture de l’exercice. Une fois fait, à vous de vérifier que le total des soldes débiteurs est bien égal au total des soldes créditeurs. Si cela n’est pas le cas… cherchez l’erreur !
Exemple de balance comptable générale
Compte | Libellé | Total des débits | Total des crédits | Soldes | |
Débiteur | Créditeur | ||||
Total | A | B |
Qu’est-ce que le plan comptable général ?
Le plan comptable général (PCG) définit l’ensemble des normes comptables, selon le Code de commerce, appliquées sur le sol français. Dans ce livret, on retrouve les différentes règles de présentation des comptes et la nomenclature que les professionnels ont pour obligation de respecter.
Le plan comptable général comporte 8 classes, elles-mêmes divisées en sous-classes. Ces dernières viennent enregistrer les écritures comptables de l’entreprise, comme par exemple :
- comptes de capitaux (capitaux propres, résultat de l’exercice ou subventions d’investissement, etc.) ;
- comptes d’immobilisations (fonds de commerce, brevets, véhicule, etc.) ;
- comptes de stocks et en-cours (matière premières, biens en cours de production, etc.) ;
- comptes de tiers (clients, fournisseurs, administration fiscale, organismes…) ;
- comptes financiers (les actions ou obligations, compte épargne, encaissements en liquide, etc.) ;
- comptes de charges (salaires, impôts et taxes, loyers, etc.) ;
- comptes de produits (produits vendus ou stockés, reprise sur amortissements, etc.) ;
- comptes spéciaux, c’est-à-dire tous ceux qui n’ont pas leur place dans les 7 premières classes.
Envie d’en savoir plus sur les finances d’une entreprise ? Avez-vous déjà entendu parler de la liasse fiscale ?